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Le blog de Keyvan Nilforoushan

Les Francais et l’esprit d’entreprise – Financer le développement

Article intéressant chez Frederic Casagrande sur Les Français et l’esprit d’entreprise :

Bref, les Français créent des entreprises, beaucoup même, puisque 2004 a vu 320.000 nouvelles immatriculations, et c’est une bonne chose, quoi qu’on en dise. Mais ces entreprises ont du mal à se développer et à créer des emplois […]

En effet, les politiques économiques de l’Etat sont très axées sur le lancement des entreprises. Aides, exonérations, enveloppes et autres procédures facilitent la création, mais la situation devient souvent préoccupante dès que le soutient de l’Etat cesse.

C’est on ne peut plus vrai : les financements (à la fois étatiques, et de la part de nos confrères) sont nombreux et abondants pour les jeunes entreprises. Quand ces entreprises parviennent à réaliser un chiffre d’affaires conséquent, les banques prennent le relais avec des crédits devenus très attractifs aujourd’hui.

C’est entre les deux – dans cette phase justement de développement et de consolidation de la croissance – que les entreprises doivent faire face à un assèchement des sources de financement. Cet Equity Gap (pour reprendre la terminologie du gouvernement anglais) est bien identifié. Nous commençons à voir des premières initiatives pour le résorber (comme les SBIC à la française destinés à augmenter les montants investis par les fonds de capital développement comme le nôtre).

Mais il reste du chemin à parcourir ; le modèle américain demandant d’attribuer un pourcentage des marchés publics aux PME est une bonne solution. Il aide à compenser l’aversion au risque des acheteurs de grands groupes (“Personne ne s’est jamais fait licencier pour avoir choisi du matériel IBM“) en donnant aux PME des premières références de marchés réalisés avec succès.

On observe aussi, dans le modèle américain, que l’accès au financement pour des entreprises en développement aide à lutter contre un autre problème : l’absence d’investissement en amorçage. En effet, ce sont le plus souvent ceux qui ont monté une première entreprise avec succès qui deviennent les business angels les plus actifs – comme Jeff Bezos ou Pierre Omydiar.

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