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Le blog de Keyvan Nilforoushan

La vérité sur le Private Equity

Sepia photograph of the "Atlas" stat...

Image via Wikipedia

J’avais écrit récemment au sujet du capital-risque en France, sous l’angle de l’impérieuse nécessité d’améliorer la performance de cette classe d’actifs. Je ne m’intéressais pas tellement dans cet article à l’impact social et sociétal de cette classe d’actifs, puisque ces derniers me paraissent évidents.

Il m’apparaît aujourd’hui que la discussion sur les fonds d’investissement souffre d’un simplisme ambiant submergeant toute tentative de discussion.

Etrangement, j’ai pu me rendre compte que ce travers était tout autant présent à l’intérieur de l’industrie qu’à l’extérieur. D’un côté, les acteurs du capital-risque s’époumonent à rappeler qu’ils sont différents du LBO parce qu’ils créent des emplois et financent la croissance. De l’autre, les acteurs du LBO – qui ont tout de même infiniment plus de poids dans l’économie – s’évertuent à maintenir une confusion entre ces deux classes d’actifs, confusion propice à expliquer qu’ils contribuent à financer le développement de l’économie – alors que ce n’est pas forcément toujours le cas.

Ces querelles de clocher ne seraient pas si graves si les autres acteurs de la société civiles ne trouvaient pas nécessaire de réagir pour, ou contre, tel ou tel type d’investissement – ces prises de position manquant au minimum de finesse, au pire d’un degré minimal de compréhension des mécanismes. A ce titre, la proposition du CJD pour la suppression du LBO a probablement touché le fond en termes de méconnaissance du sujet et des enjeux (disclosure : j’ai le bonheur d’être membre du CJD, dont je soutiens en général l’action et les positions).

Le sujet a aujourd’hui pris encore pris plus d’ampleur, puisqu’il arrive au coeur du débat présidentiel américain, un comité de soutien au candidat à l’investiture républicaine Newt Gingrich ayant sorti un film (King of Bain) diabolisant l’action de Romney chez Bain Capital. Là aussi, le simplisme règne alors que les enjeux sont du domaine du complexe.

L’excellent journaliste Dan Primack (dont la newsletter Term Sheet est à suivre absolument si vous vous intéressez au secteur) propose enfin de sortir du tout blanc et tout noir, et accepter de confronter ce débat dans sa réelle complexité : Soyons Honnête au sujet du Private Equity. Il demande, à raison “un débat honnête au sujet des mérites et démérites du private equity, dans le contexte des idéaux capitalistes américains. Cela implique de poser toutes les cartes sur la table, et pas juste celle que chaque partie veut retourner.”

C’est ce que je vais m’attacher à faire à travers quelques articles sur le sujet au cours des semaines qui viennent. Si vous avez des questions particulières que vous souhaitez que je traite, n’hésitez pas à me les transmettre dans les commentaires.

Sinon, abonnez-vous dans la colonne de droite pour recevoir les prochains articles.

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