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Le blog de Keyvan Nilforoushan

Archive for the tag “VC”

Mercenaries vs. Missionaries

“Mercenaries are driven by paranoia; missionaries are driven by passion,” he says. “Mercenaries think opportunistically; missionaries think strategically. Mercenaries go for the sprint; missionaries go for the marathon. Mercenaries focus on their competitors and financial statements; missionaries focus on their customers and value statements. Mercenaries are bosses of wolf packs; missionaries are mentors or coaches of teams. Mercenaries worry about entitlements; missionaries are obsessed with making a contribution. Mercenaries are motivated by the lust for making money; missionaries, while recognizing the importance of money, are fundamentally driven by the desire to make meaning.” — John Doerr

Mercenaries vs. Missionaries: John Doerr Sees Two Kinds of Internet Entrepreneurs – Knowledge@Wharton.

Où est l’école de formation du capital-investissement ?

Je suis tombé ce week-end sur un article (Fixing VC Ourselves, Jerry Neumann) listant tout ce qu’il y aurait à repriser dans le modèle actuel du capital risque (vaste programme…).

Il met le doigt sur une des principales coquetteries du métier :

Une des choses étranges du VC est à quel point nous ne prenons pas notre activité au sérieux. C’est la seule industrie de services qui ne pense pas que ce soit une bonne idée de former ses employés. (…) Il n’y a aucun autre métier où l’on s’attend à ce que les gens débarquent et fassent spontanément bien le travail. Nous en souffrons tous.

Cela se rapproche un peu du constat d’Arnaud Delattre (Quelques convictions sur le capital-risque) :

Trop de juniors : les dossiers en Capital Risque sont petits, donc peu rémunérateurs dans un système de rémunération au pourcentage des sommes investies. On délègue le suivi quotidien à des ressources humaines juniors, passées directement de l’école à la gestion de ces participations, champions d’Excel, mais sans aucune crédibilité ni valeur ajoutée vis-à-vis des entrepreneurs.

C’est malheureusement endémique de l’organisation de la profession, en particulier en France. Trop de dossiers, pas assez d’argent investi dans chacun – en raison en particulier de contraintes  fiscales aléatoires et aberrantes qui se sont empilées depuis la loi TEPA de 2007 au prix d’un je-ne-sais-quoi d’amateurisme de la part de leurs rédacteurs.

Le métier a longtemps été un métier de compagnonnage, où les anciens formaient les plus jeunes sur des périodes longues. Ce modèle, semblable à celui issu de l’artisanat, reposait sur un nombre limité de juniors par rapport aux seniors. En quelques années, pour absorber de front la montée des capitaux sous gestion et la diminution des montants pouvant être investis sur chaque dossier, la profession a été obligée d’adopter à marche forcée le modèle pyramidal classique des professions de conseil et des cabinets d’avocats. Elle a dû chercher comment faire reposer le maximum de son activité productive sur des effectifs le plus junior possible, afin de maximiser les fonds pouvant être gérés par associé (et donc la rentabilité de la société de gestion).

Le grand absent de ce modèle, malheureusement, reste une réflexion structurée sur ce qui est nécessaire pour que ces juniors “champions d’Excel” passent toutes les autres portes sur le parcours faisant d’eux des investisseurs à succès. Nous avons passé des années à nous interroger, sans vraiment trouver de réponses, sur le plan de carrière que nous pouvions offrir à nos recrues. C’est quasiment un acquis qu’un fonds préférera recruter un associé à l’extérieur que de le promouvoir en interne, tout simplement parce que – sauf circonstances exceptionnelles – la formation d’un analyste ne lui permettra jamais de développer les compétences d’un associé.

La réponse n’est pourtant pas si inaccessible. Accenture, Deloitte, et les grands cabinets d’avocat ont leurs écoles de formation – où sont celles de nos fonds ?

 

Les rendements décroissants du capital risque

Impressionnant. Dans le mauvais sens du terme.

Source : The falling returns to venture capital — Marginal Revolution.

Fin de citation – Ernest Rutherford

Ernest Rutherford.
Image via Wikipedia

Où l’on apprend que cette superbe citation d’Ernest Rutherford (que l’on pourrait considérer comme le Théorème Fondamental du Capital Risque) n’a en fait jamais été prononcée.

Gentlemen, we have run out of money. It’s time to start thinking.

La vraie phrase est considérablement moins drôle, mais beaucoup plus raisonnable :

We haven’t got the money, so we’ve got to think

via In Search of Ernest Rutherford’s Money Quote.

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